Alerte, la défaillance d'entreprises ne s'arrange pas !

  Au contraire, elle tourne autour des +35% sur un an selon la société Altares soit plus de 57 000 entreprises. Il s'agit d'un des pires chiffres depuis trente ans. Grâce à certaines mesures d'accompagnement, les choses pourraient changer malgré les insuffisances financières des entreprises qui naviguent dans un contexte économique tendu.

  Il est évident que les crises sanitaires, énergétiques et inflationistes y sont pour quelque chose et elles entraîneront des répercussions à long terme. L'environnement économique s'est considérablement dégradé. La croissance fin 2023 s'est effondrée, les marges rabotées, la consommation ralentie et les taux d'intérêt augmentés. Alors le coût de financement des entreprises pèsent lourdement et n'engagent pas au lancement de nouvelles activités. Les TPE sont à l'arrêt, endettées, bloquées par les problèmes de trésorerie. Elles freinent sur les embauches et les investissements.

  Les procédures de redressement judiciaires augmentent (plus de 15 000) jugements sur un an et plus de 41 000 liquidations judiciaires ont été ouvertes en 2023. Les micro-entreprises et les plus petites TPE (sans salariés ou moins de 2 salariés) connaissent un ralentissement moindre.

  Mais la situation des services aux particuliers devrait s'améliorer en 2024. La création d'entreprise est cependant assez optimiste avec près d'un million d'entreprises mais le fléchissement s'amorce.

  Parmi les grandes difficultés, hormis celle de l'embauche de personnel, les projets immobiliers, d'ouverture, de déménagement, d'agrandissement sont au point mort. La forte hausse des prix touche le commerce de proximité et de l'artisanat. La densification urbaine entraîne dans certains centres-villes, une montée des tarifs de l'immobilier. Le nombre des emplois menacés est passé de 143 500 en 2022 à 243 000 en 2023 !

  Les salons de coiffure ne sont pas en reste ! Ils ferment à la pelle !
"Il y a trop de salons de coiffure. Le marché doit se réguler. La France a trois fois plus de salons qu'en Angleterre !" exprimait Christophe DORÉ le président de l'U.N.E.C. mi-2023. Sur les 70 000 établissements que compte le territoire, 602 étaient en situation de défaillance début 2023, près de 1 000 ont fait faillite en un an. Quelle en est l'origine ? La concurrence accrue, certe, mais comme nous le précisions plus haut, le prix de l'énergie (les salons ont un besoin indispensable d'électricité) fait gonfler les charges. Certains patrons ne se payent plus ! Ils finissent le mois en dessous des objectifs.

  Le développement rapide des "Barbers" à bas prix et les coiffeurs à domicile ont aussi participé à la baisse de fréquentation des salons "traditionnels".
A Nogent-Le-Rotrou, un salon a été fermé pour travail au noir ainsi qu'à Chartres et à Auch. Les coiffeurs sont remontés contre les barbiers, le travail illégal et les jours/heures d'ouvertures (travail le Dimanche). Les contrôles concernant l'exercice de la profession (réglementée) sont très largement insuffisants.

Restons optimistes, la Coiffure est un métier indispensable :-)